L’incommensurable prix de l’imagination

Se pencher aujourd’hui sur le monde de l’art laisse un arrière-goût d’incompréhension qui peut atteindre plusieurs niveaux. Quand on vient parfois à se demander si ce qui fait la qualité d’une pièce doit être jugée par son prix ou la qualité de sa réalisation, certains affirment que ce qui fait l’art, c’est cette faculté unique d’un être fait de chair et de sang de dépasser les frontières et barrières de l’esprit et du cœur pour offrir au spectateur, même ignorant, un sentiment puissant, quelle qu’en soit la nature.
Nous pouvons ainsi nous demander ce qu’il en était aux débuts de ce que l’on appelle bien orgueilleusement l’histoire de l’art. Car s’il est une chose contre laquelle on ne peut aller, c’est bien ce virage dans la courbe sans frontière qu’est le temps, où l’on a vu le travail d’un homme passer d’une réalisation décorative à quelque chose de bien plus grand, de transcendant, que l’on nomme Art.

Sophie Chauveau, passionnée de l’Art

En 2004, est paru en librairie une histoire romancée, sans prétention, qui proposait de découvrir la vie d’un homme, d’un peintre mendiant, d’un prêtre libertin, d’un élève maître, d’un mentor ivrogne… Bien des facettes pour un seul homme : Phillipo Lippi. Qui donc me direz-vous ? Elève de Guido, maître de Botticelli, protégé de Cosme de Médicis… Tous ces noms, ont tous en commun deux choses : leur renommée, et un homme, Phillipo Lippi. Peintre prolifique florentin, il aura de son pinceau fait naitre un grand nombre de Vierges, qui auront marqué l’époque par leurs formes harmonieuses et la douceur des traits de leurs visages…

La passion Lippi

Avec une plume chargée de références et de précisions mêlant faits réels et détails romancés, Sophie Chauveau nous propose de découvrir la vie d’un homme, qui trouvé dans la rue par Cosme de Médicis à l’âge de huit ans à joué à même le sol avec un charbon, sera recueilli par le mécène illustre. D’abord placé dans un monastère, il y apprendra la religion, et sera guidé sur le plan pictural par Fra Angelico, connu alors pour la perfection de ses corps qu’il aime à faire jouer avec une complexité allégée d’un réalisme saisissant.
Il quittera le milieu monacal pour aller trouver refuge dans les bras des filles de joies de Florence, où il y découvrira la chaleur du corps féminin, sa beauté sans limites, ses charmes innombrables et les plaisirs qu’il cache…
Personnage de complexités et de contradictions, Phillipo Lippi aura l’audace, à seulement vingt-cinq ans, de demander en l’échange d’une de ses premières commandes une somme astronomique alors, qu’il justifiera par l’imagination et le travail unique qu’il propose…

Premier volume d’une trilogie axée sur les artistes italiens placés sous la coupe des Médicis, à découvrir, ou redécouvrir, à lire, et à relire encore…

 

Crédit photo : livreshebdo

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